mercredi 18 janvier 2012

Document : Fiches de Monsieur Cinéma Gary Cooper

Dans la célèbre série des fiches détaillées de Monsieur Cinéma, en voici deux consacrées à Gary Cooper. (Collection personnelle)

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lundi 16 janvier 2012

Les projets avortés de Gary Cooper : Autant en emporte le vent (1939)

Quand David O. Selznick entama la production de Autant en emporte le vent (Gone With the Wind), il n'avait pas de très grande star masculine sous contrat à long terme. Entamant les processus de négociation avec les autres majors, son choix se porta immédiatement sur Gary Cooper. Mais Cooper, qui ne se voyait pas dans le rôle et ne croyait pas au projet, refusa le rôle de Rhett Butler (qui fut interprété au final par Clark Gable, alors que le producteur avait également envisagé Errol Flynn).


Gary Cooper expliqua son refus au réalisateur William A. Wellman, sur le tournage de Beau Geste (1936) :
"Gone With the Wind is going to be the biggest flop in Hollywood history. I'm just glad it'll be Clark Gable who's falling flat on his face and not Gary Cooper." (Autant en emporte le vent sera le plus grand flop de toute l'histoire de Hollywood. Je suis juste ravi que ça soit Clark Gable qui trébuche et pas moi)
Cette phrase est restée célèbre, et est aujourd'hui régulièrement éditée dans des livres de citations amusantes. Il est en effet drôle de constater le manque de flair de Gary Cooper concernant ce film. Pour autant, il semblerait que son choix était profondément ancré en lui, et il ne regretta jamais. Il déclara des années après le succès du film :
"Je m'en félicite. On imagine ma responsabilité si j'avais gâché un film pareil. Il faut s'en tenir à ce que l'on sait faire, et laisser le reste aux autres."

Document : Gary Cooper et Ingrid Bergman en couverture d'un magazine (1982)

Couverture d'une série de magazines éditée par les Éditions Atlas en 1982, "Le cinéma. Grande histoire illustrée du 7ème art". Gary Cooper et Ingrid Bergman (dans Pour qui sonne le glas) font la couverture de ce numéro. (Collection personnelle)

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L'odyssée du docteur Wassell (1944)

  
>> ÉQUIPE TECHNIQUE / CARACTÉRISTIQUES
Titre original : The Story of Dr. Wassell, Réalisateur : Cecil B. DeMille, Scénario : Alan Le May et Charles Bennett, Producteur : Cecil B. DeMille, Musique : Victor Young, Photographie : Victor Milner et William E. Snyder, Direction artistique : Hans Dreier et Roland Anderson, Montage : Anne Bauchens, Genre : Aventures, Biopic, Drame, Durée : 130 minutes, Couleurs, Sortie US : 4 juillet 1944.

>> DISTRIBUTION
Gary Cooper (Corydon Wassell), Laraine Day (Madeline), Signe Hasso (Bettina), Dennis O'Keefe (Hoppy), Carol Thurston (Tremartini), Carl Esmond (Dirk Van Daal), Paul Kelly (Murdock).

>> HISTOIRE
Originaire de l'Arkansas, le docteur Wassell s'est engagé en Chine pour travailler à la recherche d'un vaccin. Incorporé à la marine américaine pendant la seconde guerre mondiale, il est chargé de secourir les rescapés d'un navire échoué sur l'île de Java, et de les emmener dans un hôpital de campagne. Lorsqu'il apprend que Singapour est tombée et que l'arrivée des japonais est imminente, il reçoit l'ordre d'évacuer les blessés. Mais quand on refuse de faire embarquer les invalides, il décide de rester avec eux.
Dénouement. De retour dans l'hôpital, qui a été bombardé, le docteur Wassell sait que ses chances de s'en sortir vivant sont minces. Il réussit pourtant à trouver un convoi britannique qui accepte de les emmener vers un port d'où ils pourront embarquer pour l'Australie. Non sans embûches, Wassell et ses blessés parviennent à s'embarquer sur un cargo et à survivre aux attaques japonaises. Héros national, le docteur qui s'est dévoué pour ses blessés est décoré au nom du président des États-Unis.

>> AFFICHES


>> NOMINATIONS ET RÉCOMPENSES
Nominations :
- Cérémonie des Oscars, 1945 : Meilleurs effets spéciaux (Farciot Edouard, Gordon Jennings et George Dutton).

>> AUTOUR DU FILM
Le véritable docteur Wassell

 

Né dans l'Arkansas le 4 juillet 1884, il exerça comme médecin dans la petite ville de Tillar et se maria avec Mary Yarnell en 1911. Trois ans plus tard, il s'engagea comme volontaire pour rejoindre la province de Wauchand, en Chine. Après la mort de sa première femme, il épousa Madeline Day, qu'il avait rencontré sur place. Il s'engagea comme réserviste dans la marine en 1926 et fut affecté dans une base de Floride dix ans plus tard. Alors que son navire rejoignait les Philippines, l'attaque sur Pearl Harbor l'obligea à être dérouté vers l'île de Java. En 1942, il soigna les rescapés du USS Houston et du USS Marblehead. Lors de l'évacuation, il tenta de faire embarquer les invalides, sans succès, et décida de rester sur l'île avec eux. Il persuada par la suite un convoi de britanniques de les emmener jusqu'à la côte : il accompagna ses blessés près de 200 km à travers la jungle, puis sur un navire régulièrement attaqué par les japonais. Arrivé en Australie, il fut cité pour la Navy Cross et le président Roosevelt raconta son histoire à la radio. Héros national, il regagna les États-Unis et sa ville de naissance jusqu'à sa mort, le 12 mai 1958.

Production du film
Après la sortie des Naufrageurs des mers du sud, avec John Wayne, Cecil B. DeMille envisagea de tourner un film en noir et blanc au Mexique, Rurales. Mais lorsqu'il écouta à la radio un discours du président des États-Unis Franklin D. Roosevelt sur l'exploit du docteur Wassell, le 28 avril 1942, le réalisateur laissa de côté son projet, excité à l'idée de transposer à l'écran cette formidable histoire. Il envoya peu après un télégramme au président pour lui demander son approbation sur ce qu'il espérait devenir un "magnifique film d'inspiration" censé exalter les valeurs de courage et de dévouement. James Hilton fut chargé d'aller rencontrer le docteur Wassell en Australie, lequel, perplexe, lui raconta son histoire.

Il fut convenu que Gary Cooper serait l'interprète à l'écran du docteur Wassell, mais il tournait avec Sam Wood et Ingrid Bergman L'intrigante de Saratoga. DeMille préféra reculer sa date de tournage plutôt que d'engager un autre acteur et insista régulièrement auprès de la production pour que sa vedette termine rapidement son autre tournage. Il filma les premiers plans de Cooper dès juillet 1943. (R. S. Birchard, Cecil B. DeMille's Hollywood, The University Press of Kentucky, 2004)

Le film coûta 2,7 millions de dollars et en rapporta 6,4, dont 150,000 dollars furent versés par DeMille à la marine américaine. La grande première du film eut lieu dans la salle du Constitution Hall à Washington, et le réalisateur fut même invité à la Maison Blanche pour rencontrer le président Roosevelt. (S. Eyman, Empire of dreams : the epic life of Cecil B. DeMille, Simon & Schuster, 2010)

Souvenir de Laraine Day
"Il était très agréable de travailler avec Cecil B. DeMille  car on ne travaillait jamais réellement avec lui. Un assistant faisait toutes les répétitions, puis il arrivait, répétait une fois et filmait. Les seuls moments qu'il dirigeaient vraiment étaient les scènes de foule. Là il était parfaitement à l'aise - même s'il avait bien sûr un grand nombre d'assistants avec lui."

Anecdotes
Le réalisateur George Mitchell se souvint que lors d'une de ses visites à Hollywood pendant une permission, lorsqu'il était soldat, il avait assisté au tournage de L'odyssée du docteur Wassell. En effet, Cecil B. DeMille avait fait installer des gradins sur le plateau, pour que les visiteurs puissent voir comment on faisait des films.

>> RÉPLIQUES
- "Il ne te manque rien ?
- Une omelette au lard, une jolie infirmière et un jap à dérouiller.
- Je ne suis pas sûr de trouver tout ça à bord."
(Gary Cooper/Elliott Reid)

- "Tu aimes Bettina ?
- Elle est charmante.
- Je l'aime aussi.
- Je ne pouvais pas le deviner.
- Elle n'est pas encore ma fiancée. En temps de guerre, rien n'est certain.
- Et alors ?
- Si l'un de nous deux y reste, espérons que l'autre pourra toujours veiller sur elle. Elle sera au plus veinard à la fin de la guerre. Quoi de plus normal ?
- Tu es un chic type. C'est d'accord."
(Carl Esmond/Renny McEvoy)

- "Je reste avec eux.
- Vous serez fait prisonnier.
- Je suivrai leur sort, ils ont besoin de moi."
(Gary Cooper/Harvey Stephens)

>> CRITIQUES
"Quant à The Story of Dr. Wassell, c'est peut-être le plus hollywoodien, donc le plus demillien de ses films." (J.-P. Coursodon et B. Tavernier, 50 ans de cinéma américain, Paris, Omnibus, 1995)

"Aux faits qui avaient trait aux aventures du médecin dans la jungle de Java, le réalisateur ajouta un certain nombre de clichés et d'images qui flattaient la fibre patriotique ; apparemment les spectateurs n'y firent aucune attention. [...] L'une de ses meilleures interprétations." (H. Dickens, Gary Cooper, Paris, Henri Veyrier, 1975)

"La performance de Gary Cooper, dans le rôle du médecin secourable, est, somme toute, modeste. A part quelques rares plaintes et des expressions de détresse, on a peine à croire qu'il est talonné par le danger." (Bosley Crowther, New York Times, 1944)

>> PHOTOS DU FILM


>> PHOTOS D'EXPLOITATION


>> DOCUMENTS
Mon film spécial L'odyssée du docteur Wassell (août 1947). (extraits)
> Voir le document en intégralité : Mon film spécial L'odyssée du docteur Wassell.


>> DVD Zone 2
Voir la page du DVD Zone 2 de L'odyssée du docteur Wassell.

dimanche 15 janvier 2012

Document : Fiche Portaits de Stars spéciale "Sergent York"

La célèbre collection "Portraits de stars : l'encyclopédie du cinéma" édita un grand nombre de fiches sur les biographies et films majeurs des grandes stars mondiales et françaises, dont plusieurs sur Gary Cooper.

Voici celle consacrée à Sergent York, de Howard Hawks. (Collection personnelle)

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samedi 14 janvier 2012

Document : Mon Film (1955) spécial "Condamné au silence"

La revue Mon Film proposait des numéros consacrés à un film en particulier, et racontait le scénario comme une nouvelle, en une dizaine de pages. Le tout entrecoupé de publicités et d'informations cinématographiques (actualités, courrier des lecteurs...).

Voici le numéro 527 consacré au film de Otto Preminger Condamné au silence (The Court-Martial of Billy Mitchell), publié le 26 septembre 1956. (Collection personnelle)

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