> La maison de bambou (House of Bamboo, 1955)
"Gary Cooper avait été envisagé pour le rôle de Eddie. Je connaissais bien Gary. Il avait voulu acheter les droits de J'ai tué Jesse James pour en faire un remake et nous nous étions rencontrés plusieurs fois pour parler de ce projet. Cooper et moi avions beaucoup d'affection l'un pour l'autre. Il m'a appelé pour me dire qu'il aimerait jouer le rôle de l'infiltré dans La maison de Bambou. Mais j'ai dû lui dire non. Zanuck voulait tourner le film en Cinémascope pour avoir de très beaux plans du Japon. J'avais aussi le projet de tourner dans les rues de Tokyo pour rendre à l'écran l'ambiance locale. Si j'avais engagé Cooper, une star internationale, il aurait été reconnu où qu'il aille. Il me fallait un acteur inconnu dans le rôle d'Eddie."
> Les maraudeurs attaquent (Merrill's Marauder, 1962)
"Warner m'a promis que je pourrais moi-même écrire le scénario des Maraudeurs attaquent et que je choisirais mon casting. C'était l'opportunité que je cherchais pour finalement travailler avec Gary Cooper, qui était parfait pour le rôle principal. Quand nous avons parlé du film, Coop' pensait qu'il serait trop vieux pour le rôle. Je lui ai dit que, pendant que j'écrivais le scénario, je ne voyais que lui dans le rôle de Merrill. Le vrai général était un homme dur, doté d'une grande prestance et d'une volonté de fer. [...] Incarné par Cooper, le personnage serait un hommage à mon propre commandant, Terry Allen, qui était toujours là pour ses hommes. [...] Pendant la pré-production, Gary Cooper est tombé malade. On a appris que c'était un cancer et qu'il n'en avait plus pour très longtemps. J'ai eu du mal à me sortir Gary de la tête pour le rôle principal dans Les maraudeurs attaquent. La santé de Coop' déclinant, je savais qu'il ne pourrait pas le faire. [...] Les maraudeurs attaquent s'est avéré un succès commercial et critique. J'avais cependant deux grands regrets. Du fait de la maladie et de la mort de Gary Cooper, je n'ai pu lui offrir l'opportunité d'un rôle qui aurait été son dernier triomphe. Je n'en aurais plus jamais l'occasion et cela m'attristait." (Samuel Fuller, Un troisième visage, Paris, Allia, 2011)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire