lundi 21 mars 2011

Beau Geste (1939)


>> ÉQUIPE TECHNIQUE / CARACTÉRISTIQUES
Titre original : Beau Geste, Réalisateur : William A.Wellman, Scénario : Robert Carson, Producteur : William A. Wellman, Musique : Alfred Newman, Photographie : Theodor Sparkuhl et Archie Stout, Costumes : Edith Head, Montage : Thomas Scott, Genre : Aventures, Durée : 112 minutes, Noir et Blanc, Sortie US : 15 septembre 1939.

>> DISRIBUTION
Gary Cooper (Beau Geste), Ray Milland (John Geste), Robert Preston (Digby Geste), Brian Donlevy (Sergent Markoff), Susan Hayward (Isobel), J. Carrol Naish (Rasinoff), James Stephenson (Henri de Beaujolais), Heather Thatcher (Lady Patricia Brandon), George P. Huntley (Augustus Brandon).

>> HISTOIRE
Beau, John et Digby Geste sont trois frères orphelins adoptés par la riche héritière Lady Brandon. Lors d'une coupure de courant, son inestimable saphir disparaît, et personne n'ose se dénoncer. Le lendemain, Beau s'enfuit en laissant une lettre où il s'accuse du vol. John fait de même peu après et Digby, ne pouvant rester sans ses frères, s'enfuit à son tour et s'engage dans la légion étrangère française où ils les retrouve. Ils laissent alors entendre par mégarde à un légionnaire qu'ils sont des "voleurs de bijoux". Celui-ci s'empresse de le dire au cruel sergent Markoff, chargé de leur instruction.
Dénouement. Le lieutenant responsable du camp, mourant, laisse l'autorité dans les seules mains du sergent Markoff. Une mutinerie éclate rapidement et celui-ci manque de perdre le commandement. Mais une attaque surprise des rebelles arabes oblige tous les hommes à défendre le camp. Les raids se multiplient, et les légionnaires sont décimés petit à petit. Lors de l'ultime attaque, Beau est touché. Il laisse à son frère John une lettre pour Lady Brandon, où il s'accuse d'avoir volé le bijoux (qui était en réalité une copie). Sur le chemin du retour, Digby est tué alors qu'il tentait de faire une diversion.

>> AFFICHES


>> NOMINATIONS ET RÉCOMPENSES
Nominations :
- 12ème cérémonie des Oscars, 1940 : Meilleur Acteur dans un Second Rôle (Brian Donlevy), Meilleure Direction Artistique (Hans Drier et Robert Odell).

>> AUTOUR DU FILM
- Le film est adapté du roman éponyme de Percival Christopher Wren, écrit en 1924, qui s'inspira de sa propre expérience dans la Légion Étrangère.
- Une première adaptation muette fut réalisée en 1926 par Herbert Brenon.
- Le sergent instructeur de la Légion Étrangère française s'appelle Markoff - un nom d'origine russe - pour ne pas "blesser", et les vrais légionnaires, et le public français.
- La grande première du film se déroula le 2 août 1939 aux Etats-Unis.
- Dans son livre sur Gary Cooper, Lucienne Escoube écrit que le film n'est pas sorti en France "à cause d'une tendance nettement francophobe sur la légion".

>> RÉPLIQUES
- La discipline est la force des armées. Vous devez obéir à vos supérieurs au doigt et à l'œil. Je serai sévère mais un père pour vous. La psychologie n'est pas un vain mot. Des questions sur le réglement ? Je suis le sergent Markoff. De la lie de la terre, je ferai de bons soldats. J'ai rarement vu une telle bande de tordus. Je ferai en sorte que vous fassiez honneur au régiment. La moitié d'entre vous périra sous le travail. Mais je vous promets que je ferai des autres des hommes.
(Brian Donlevy)

- Je te l'avais dit.
- Tu avais tout prévu ?
- Sauf qu'on se battrait en caleçons, je suis désolé.
(Gary Cooper/Ray Milland)

- Charmant garçon, notre sergent !
- Grossier personnage, mais rude guerrier.
(Ray Milland/Gary Cooper)

- Combien de survivants ?
- Douze, sergent.
- Vous serez bientôt comme eux. Morts, vous servirez mieux que vivants.
(Brian Donlevy/J. Carrol Naish)

>> CRITIQUES
"Cette avalanche de clichés sur l'honneur, la Légion, l'héroïsme sur fond de rivalités fratricides est traité avec un sérieux solennel, un manque de lyrisme, un académisme affligeants. Nous avons du mal à considérer l'épopée de Fort Zinderneuf, l'arrivée du major Henri de Beaujolais et l'horrible sergent Markoff (bien joué par Brian Donlevy) avec le même respect que certains exégètes anglo-saxons comme Jeffrey Richards ou Barrie Pattison. Cette version décalque, paraît-il, la première adaptation du roman de Percival Christopher Wren, due à Herbert Brennon (sur laquelle délire Samuel Fuller), Wellman et son scénariste Robert Carson (il tira de cette expérience un roman à clef) la recopient jusque dans sa construction en flash-back (il n'y a rien de neuf que la mort du clairon), mais avec une violence très atténuée, une mise en scène beaucoup plus terne que dans les Hathaway similaires". (B.Tavernier et J.-P. Coursodon, 50 ans de cinéma américain, Paris, 1995, Omnibus, p. 988-989)

"Oui, cela ne nous rajeunit pas ... Mais il reste captivant de voir l'élégant Gary Cooper interpréter ce "Beau". Cette histoire de légionnaires en goguette est le prétexte à l'analyse des rapports humains, symbolisés ici par trois frères qui se retrouvent en pleine guerre coloniale, à la recherche d'un saphir ... Il y a du Tintin (et Milou !) digne du meilleur Hergé et un zeste de pré Indiana Jones, sans les cascades, assez marrant. Même si l'on sent un peu la peinture fraîche des décors et le fil des costumes qui dépasse, on se laisse vite prendre au jeu, celui des acteurs et de la mise en scène plutôt efficace. Ce petit "classique" se laisse encore bien regarder". (Tony Grieco, "Universal Classics", Brazil, 33, octobre 2010, p. 110)

"Mélange de mélodrame et de récit d'aventures, Beau Geste est avant tout un film sur l'amour fraternel magnifiquement interprété par le trio Cooper/Milland/Preston. Articulées autour d'une structure narrative efficace qui s'attache à développer les liens des frères depuis leurs jeunes années au sein d'un immense flash-back, les séquences d'ouverture et de fin délivrent une charge émotionnelle puissante à la tragédie inéluctable." (Éric Dumas, "Beau Geste", Les années laser, 167, septembre 2010, p. 94)

"Nouvelle version d'un grand succès de 1926 tourné avec Ronald Colman. Gary Cooper en donne une interprétation absolument personnelle." (L. Escoube, Gary Cooper, le cavalier de l'Ouest, Paris, Editions du Cerf, 1965, p. 154)

"Film célèbre sur la Légion Etrangère avec un Gary Cooper à son sommet." (J. Lourcelles, Dictionnaire du cinéma, Les films, Paris, Robert Laffont, 1992, p. 267)

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